Une vis, un gougeon ou un boulon soumis à une opération de serrage se déforme selon plusieurs modes :
Un segment élémentaire isolé du corps de la vis est soumis à une contrainte de traction σ (effet de l'allongement) et à une contrainte de cisaillement τ (effet de la torsion).
La contrainte de cisaillement et la contrainte normale (traction + flexion) sont composées en une valeur unique qui peut être comparée à la limite élastique du matériau (mesurée par un simple test de traction) : c'est l'application d'un critère de résistance, ici le critère de Von Mises:
L'état de contrainte dans une zone élémentaire peut se reporter dans un plan traction/cisaillement (σ/τ) dit plan de Mohr sur lequel est représenté la limite élastique du matériau.
Au delà de la courbe frontière : déformation permanente puis rupture.
Seules les contraintes de traction contribuent à la fonction liaison.
On cherchera à minimiser la contrainte de cisaillement pour exploiter au mieux le potentiel de résistance du matériau.
Pourquoi?
Comment?
(a) : le frottement sous tête n'intervient pas sur la torsion du corps de vis, c'est au contraire un frein → bénéfique
(b) : extrémité pourvue dun méplat ou d'une empreinte